Hier nous partîmes, héros vaillants et résolus, nous abîmer dans les méandres du labyrinthe d'Urzog...
Par notre bras, dont la vigueur n'a pour égale que celle de nos coeurs, habités d'une joie farouche et pénétrée au contact du danger, nous ouvrîmes notre chemin au travers des obstacles inexpugnables, vaines défenses érigées par le Monstre.
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On avait décidé d'aller dire bonjour à tonton urzog, tonton poireau pour les intimes, voir si on pouvait pas taxer un peu dans son râtelier; ben voui, des fois qu'il ait eu quelques branches en trop et un bout de ficelle, il aurait pu nous lâcher un chtit arc long ou plat. Même une arbalette ou un lance-pierre, à la rigueur, on est pas difficiles (en plus on avait une grue pour empenner les flèches).
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Hélas, tels Sisyphe à jamais absorbé dans sa vaine tâche, jamais non plus nos combats n'eurent de cesse et, sitôt l'ennemi défait, d'autres apparaissaient et suppléaient à sa frénésie meurtrière. Nos adversaires, en cette lutte, n'auraient su égaler notre valeur. Nos ardeurs, cependant, s'émoussèrent au flanc de Draguerres, Racines enchevêtrées de Buveurs de sang que présentait Urgoz.
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Et ben tonton urzog il avait pas envie de nous voir. Il a envoyé ses copains et nous a jetés comme des malpropres. Même ac l'arc rieur du mari d'isil, ben c pas drôle... On te garde un chien de notre chienne, ou plutôt une grue de Mirabelle --nyark c'est teigneux ces chtites bêtes-là. Tu f'ras moins le malin quand elle te picorera les racines.
Enfin tu perds rien pour attendre, tonton poireau, on viendra te repiquer une autre fois.
Jade
*Tout de même, j'aurais bien voulu un lance-pierre de Milouse, moi...*